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    Mathieu, 27 ans,

     

     

     

    Du plus loin que je me souvienne, le voyage m'a toujours attiré. Déjà tout petit je restais scotché aux reportages animaliers, ethnologiques et aventures en tout genre. Je ne saurais l'expliquer mais l'inconnu, le nouveau, le différent ont toujours attisé ma curiosité. 

    A l'adolescence j'ai découvert la photographie et son pouvoir de capturer l'instant, de garder en deux dimensions le souvenir d'évènements passés et surtout de visages rencontrés. J'ai donc décidé de lier mes deux passions, le goût de l'inconnu et la photographie.

    Aujourd'hui mon appareil photo est pour moi un passeport, un prétexte, pour aller à la rencontre de mes semblables. Grâce à mes photos j'essaye de percer la carapace de l'apparence pour capter des êtres quelque chose de plus profond, de plus universel.  

    Aujourd'hui je suis photographe de spectacle, concerts et pièces de théâtre rythment mes semaines nantaises. C'est pour moi l'occasion de saisir le caractère des personnages qui se produisent et de figer en quelques images le sens ou l'atmosphère d'un spectacle. Mais cela ne me suffit plus, le théâtre de la vie me manque. L'authentique, le spontané et l'imprévu me paressent loin.

    Un voyage c'est ça qu'il me faut, ça fait si longtemps que je ne suis pas parti me frotter au monde, alors quand, mon ami cycliste, Yannick m'a proposé de le suivre dans son périple vers Istanbul, j'y ai vu l'occasion de prendre l'air et de photographier une belle aventure. Un homme poussé par sa passion et ses rêves, qui met tout en œuvre pour les concrétiser et sans jamais se laisser corrompre est pour moi un sujet idéal et assez unique pour le mettre en valeur.
    Alors nous partirons tous les deux fin mars, lui à vélo et moi avec mon camion-maison vers Istanbul, la porte de l'orient. Nous serons deux êtres à la poursuite de nos rêves. Je suivrai donc la progression de Yannick mais chaque jour je m'efforcerai de réaliser un portrait d'autochtone à qui je demanderai quel est le rêve qu'il poursuit dans la vie. Car après tout, tout le monde à un rêve, qui se réalise ou pas, mais le principal n'est-il pas de tout faire pour le réaliser et de ne jamais lâcher.......

     


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  • Yannick, 27 ans, Toulousain d'adoption.  

                                                              

    Un tour du monde à vélo, voila une idée qui fait son chemin, et qui finira peut être par aboutir. Pour l’instant aucun projet de la sorte n’est à l’ordre des prochains jours, mais les routes que je semble emprunter sur l’hôtel de l’expérimentation sont loin de révéler leurs secrets.

     

    Le vélo fait partie de mon quotidien, je me déplace avec, il me détend, j’en ai fait mon sport et il est le théâtre de mes évolutions.

    Mon père est cycliste, cela ne s’invente pas. Aussi loin que je me souvienne, je le vois grimper sur sa bicyclette et c’est inlassablement qu’il en fait de même aujourd’hui. Malgré tout, jamais jusqu'à présent cette approche jusqu’au-boutiste ne m’avait interpellé. Enfant, seule la curiosité du nombre de kilomètres inscrits sur son compteur attirait mon attention. J’allais systématiquement me rendre compte, et tout en triturant les boutons, la stupéfaction que m’évoquait la vision d’un nombre toujours voisin de la centaine me laissait perplexe. Quand la perception de mon environnement  se basait principalement sur des trajets reliant la maison à l’école, il me semblait bien étrange de s’affranchir d’une distance qui correspondait à un départ en vacances.

    Pourtant, ce mystère n’aura pas suffit, et c’est des années plus tard qu’un défit sportif m’incitera à m’initier au cyclisme. Réalisant par la suite les possibilités d’évasions multiples que cet outil permettait, c’est naturellement que le voyage est venu s’associer au vélo.

    Angouléme-Berlin, 1900km, Avril 2009

    La fibre voyageuse, je suis né avec, il suffisait juste de la révéler, et mes parents m’auront encore bien aidé sur ce point. C’est à leur côté que j’effectue mes premiers pas hors de nos frontières, et c’est assurément sur leur modèle de voyageur que mes envies d’aventures ont mûries. Avec eux je découvre, mais c’est sans eux, lors d’un mois d’errance en Europe, avec pour principal domicile le train que l’avènement du voyage s’est pleinement accompli. Le choc des cultures, des langues, le nombre de pays traversés m’ont fait prendre conscience de la richesse de nos sociétés. C’est aussi par ce biais que j’entamais le long processus d’une quête identitaire.

    Fort de plusieurs expériences à l’étranger, et d’un premier voyage à vélo entre Angoulême et Berlin, j’aborde ce voyage comme un défit me permettant d’allier ces deux passions qui me poussent toujours plus loin sur les routes de la connaissance.

     

     


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